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Feuille de Personnage de
Elijah Smith
Guide
Age
:
21 ans
Famille/Clan
:
Guide
Nationalité
:
Franco-Afghan
Description
:
De ses parents, Elijah avait hérité une chevelure d'ébène dont les boucles finement définies venaient taquiner du bas de sa nuque à l'orée de ses sourcils marqués. Lorsqu'il était contrarié, ceux-ci se joignaient en une ligne unique tandis que des plis apparaissaient sur son front. Camille, sa mère avait l'habitude de rire tendrement en voyant quelques mèches de cheveux se mêler aux plis de ses sourcils froncés. Personne ne pouvait résister au rire de Camille. Pas même lui. C'était alors un sourire, doux reflet de celui de Camille qui naissait sur ses lèvres gercées par le vent. De son père, Elijah avait hérité de grands yeux gris à la couleur semblable à celle d'un ciel d'orage et d'un nez droit, déterminé. Des dunes afghanes, Eiljah avait hérité son amour pour le vent et sa peau basanée. Elles lui avaient appris la solitude, avaient marqué son esprit de couleurs de sable chaud et de coucher de soleil. Elles avaient forgé son corps de muscles tannés par le soleil, l'avaient vu grandir jusqu'à atteindre le mètre quatre-vingt de ses vingt ans. De la guerre Elijah avait hérité la mélancolie de son regard et un goût amer au bord des lèvres dont les sourires se firent plus rares, plus précieux. De la guerre, Elijah hérita les souvenirs de ses parents décédés, marqués à jamais sur les traits de son visage. De sa vie, Elijah hérita de son corps.
Histoire
:
Je pars. J'ai sur mon dos, ou plutôt dans mon sac-à-dos ce qu'il me reste de ma vie d'avant. Une gourde d'eau, des céréales, du papier, une boussole, un crayon, quelques livres, la carte de crédit de mes parents, assez d'afghanis pour survivre le temps d'une semaine et mon passeport. J'ai laissé dans ce qui fut autrefois ma demeure tout ce qui m'aurait retenu. J'y ai abandonné ma montre, la petite statue que m'avait offert Adelah pour mes huit ans. J'y ai aussi laissé mes craintes. Les craintes sont pour ceux qui ont quelque chose à perdre. Moi, je n'ai plus rien, plus que moi. Je n'avais pas grand chose avant, c'est vrai. Il me suffisait de peu. Mes parents étaient ce peu. Je pars. C'est étrange, je me sens étrange, partagé, tiraillé, écartelé, tout ça à la fois. Et curieusement calme. Bien sûr, je la sens, au fond de moi, cette rage bouillante, cette envie de tout envoyer en l'air, de détruire chaque chose sur mon chemin, de crier à n'en plus avoir les mots, cette envie de blesser comme j'ai été blessé, de voir leurs corps froids, déchirés comme ceux de Papa et Maman. Oui, j'ai envie d'entendre leurs cris, écho du mien. J'ai envie de pleurer, tout au fond, au creux du ventre, une sensation désagréable, les yeux humides. Je veux que mes larmes coulent, qu'elles me vident, comme je suis vide. Seul. Plus que toujours, plus que je ne l'ai jamais été. Parce qu'ils sont partis. Ils n'ont même pas fait leurs adieux. Je crois que je leur en veux. Ils pensaient fuir l'occident pour me protéger. Ils ont fait taire la voix au fond d'eux, celle qui leur criait de revenir, ils pensaient que ça nous sauverait. Ils ont fait taire la voix au fond de moi, celle qui me criait de partir, ils pensaient que ça me sauverait. Quelle erreur. Je pars. La voie plus brillante que jamais me montre le chemin. Trois jours jusqu'à Kaboul. Je vais prendre l'avion. J'irai à Paris retrouver la Famille, il me semble que Maman en avait parlé une fois. Puis j'irai en Angleterre, au pays de Sir Arthur Conan Doyle, puis... Puis on verra. Je pars. Quand je clos mes paupières, m'apparaît ma vie d'avant, celle que je quitte à l'instant. Je revois ces années passées en Afghanistan, les scènes me semblent bien fades, les couleurs passées. Seul le sourire de Maman et la voix de Papa me semblent encore réel. La pensée seule me serre le coeur, mais je ne le refrène plus. J'apprendrai à vivre ainsi. J'apprendrai à les évoquer au passé. J'ouvre les yeux devant l'étendue face à moi. Les couleurs sont vives. Je laisse derrière moi Solitude. Je laisse derrière moi Quiétude. Je pars.
Disponibilité
:
Dépend de mon emploi du temps et des échéances, mais disponibles en général.