"Invisible parmi les visibles, visible parmi les invisibles"

I – Identité

Nom : Tsugaru Jonson Clément

Prénom : Kei Katelyn Anna.

Age: 20 ans

Camp : Humain Rebelle.

Nationalité : Américano-japonaise.

II - Descriptions :

Description physique :

Un corps taillé par les arts martiaux, souple, musclé par les deux centaines d’abdos et pompes quotidiens. Mais ne jamais se fier aux apparences car si Anna paraît fine et sans défenses elle est tout de même 1er Dan de karaté et de kobudo et en est à sa 4è année d’Aïkido. Une art martialiste et combattante hors pair qui compense son endurance pitoyable. Merci la clope !
Des cheveux longs et bruns, le plus souvent tressés par soucis de commodité, qu’elle tient de sa mère ; des yeux noirs d’encre plus chaleureux que froids heureusement, étirés par ses origines asiatiques ; une peau légèrement halée ; Anna a plus hérité de son père américain que de sa mère japonaise. Notamment pour la taille. Elle mesure près d’un mètre 70 et ses formes longilignes effilent sa silhouette.

Sinon que dire : elle porte la plupart du temps sa tenue de motarde, passant les trois quarts de son temps libre à cheval sur sa Kawa noire à danser sur les routes françaises. Veste de cuir, bottes, gants, pistolets à la ceinture et Uzi attaché dans le dos.

Description de caractère :

C'est à la fois si facile et si compliqué à cerner, une femme.
Anna est sensible mais à la fois calme et posée. Elle n’est pas de nature autoritaire mais peut et sait s’avérer persuasive et ferme en cas de besoin et si elle est gage de douceur elle n’hésite pas à envoyer les vieilles méthodes pour recadrer un soldat dissipé. A savoir : le duel.

Mais bien que son apparente diplomatie soit de paire avec sa douceur…
Il lui arrive de céder au manque transcendant du tabac.
La stabilité relative abat alors des cartes imprévisibles. L’impulsivité, le lunatisme, la susceptibilité.
Inutile de chercher des traces de son sourire d’ordinaire permanent, plutôt lui trouver sa dose.

Armes : Des pistolets 9mm. Rien de plus classique. L'uzi, une arme a feu puissante qu'elle affectionne particulièrement... pouvant tirer 1000 cartouches à la minute.

Aime : Sa moto, les briquets, fumer et... les femmes.

III - Histoire :

Histoire :

Le Japon.
Un très lointain souvenir.
Si lointain que je n’ai gardé en mémoire que les hautes montagnes boisées et sculptées sur le ciel bleu de printemps ; ses maisons de bois ; ses malheureuses rizières en terrasse ; ses cerisiers fleuris et ses repas au poisson…
Le Japon.
Un très lointain souvenir.
Si lointain que je n’ai gardé en mémoire que quelques émotions, quelques ressentis. Les affreuses courbatures des interminables séances d’arts martiaux du Senseï Natayoshi, le silence des longues méditations d’hiver, les rires insaisissables des autres enfants du village, l’odeur des arbres humidifiés par les pluies battantes des moussons…

Le Japon.
Un très lointain souvenir depuis que les Etats-Unis sont devenus mon lieu de résidence. J’avais tout juste huit ans et j’ignorais alors que les buildings étourdissants de hauteur et la démesure américaine effaceraient après quelques mois seulement les doux paysages verdoyants de mon île de naissance.
Papa et Maman m’avaient un beau jour appris qu’ils voulaient partir. Ils avaient seulement oublié de préciser que c’était loin et que l’avion dans lequel nous étions montés ne nous emmènerait pas sur l’île d’Okinawa mais à l’autre bout du grand Pacifique, sur la côté ouest des Etats-Unis d’Amérique.

Le rêve américain pour maman.
Le retour aux origines pour papa.
Ils ont vite déchanté.
Les Etats-Unis ce n’était pas la fortune, la gloire, la réussite, c’était le chômage, la pauvreté, la délinquance, les réseaux de proxénétisme et de drogues.
Comme partout ailleurs.
Surtout là où nous avons atterris.

Malgré tout mon père a rapidement trouvé un travail et s’il nous permet tout juste de survivre au moins comme le soulignait-il souvent il avait eu la chance d’en trouver. D’instituteur il était passé à homme de ménage dans un hôtel à 45 étages et si ce n’était pas du luxe il était quand même relativement bien payé pour son métier. Quand à Maman, elle qui cultivait les rizières du village avant notre départ, elle était devenue hôtesse de caisse dans le centre de grande distribution du coin. Nous étions loin, très loin, des classes aisées des quartiers résidentiels de Los Angeles dite la Cité des Anges et vivions tout les trois dans un immeuble dépravé dans lequel nombreuses étaient les familles défavorisées.

Tout les trois car j’étais leur seule enfant.
A leur plus grand désespoir.
Et peut-être s’en sont ils rendus compte trop vite.

Si j’avais suivis au Japon les entraînements d’arts martiaux que me donnait le Senseï, il était hors de question que je suive les cours d’école, assise durant des heures interminables. Ca n’avait jamais été mon truc et réciter un « fucking » de serment la main sur le cœur devant le drapeau américain n’a rien arrangé. Si j’étais considérée désormais comme citoyenne du pays, je n’étais absolument pas patriote.
Quand j’ai été en âge de comprendre que ce système n’était pas fait pour moi, c'est-à-dire à l’âge de 14 ans, j’ai basculé dans la délinquance. Comme tous les jeunes du quartier. Comme tous les jeunes du quartier je dépensais mon maigre argent de poche dans les bombes et aérosols. Comme tous les jeunes du quartier je taguais les bouches de métropolitains, les rideaux en fer des magasins fermés, les beaux murs de briques rouges.
Comme tous les jeunes du quartier j’ai touché à la cigarette très tôt.
Comme tous les jeunes du quartier je suis vite passée à l’étape supérieure : la drogue.
Comme tous les jeunes du quartier j’ai commencé à boire.
Comme tout les jeunes du quartier j’ai foutu en l’air mon adolescence et…
Comme presque tout les jeunes du quartier quand il a fallu envisager de travailler je n’ai pas réalisé dans quelle galère je m’étais mise.

Une année à errer, à fumer, boire. Celle de mes 18 printemps.
Puis je suis partie.
Destination ?

Loin. Très loin.
Cher aussi. Très cher.

La France.
A 764.672 $

Payée grâce à l’argent que je m’étais faite en bossant comme passeuse de cannabis.

Je suis descendue à Paris Charles de Gaulle, un des deux Hubs parisiens puis…
J’ai découvert qu’il existait des gens anormaux, ou du moins pas réellement humains dans le sens où on l’entend. Je ne parlais que quelques malheureux mots français et les débuts ont été durs, seulement, j’ai finis par être capable de suivre les flash info de radio et apprendre alors l’existence de… Surnaturels.
Dans la grande Amérique je n’en avais pas rencontré. Ou du moins croyais-je peut-être encore aux super héros à cette époque et avais-je trouvé cela… normal.

J’avais 19 ans désormais et ce n’était plus le cas.

J’ai pu expérimenter ces « Surnaturels » en tombant amoureuse d’une charmante personne qui l’était. Mais mémoire sélective oblige, je ne suis pas capable de vous raconter ce qu’il s’est passé pendant ces quelques mois là. Juste que j’en suis ressortie avec une telle haine de la tuer que j’ai intégré les Rebelles.
L’armée des Rebelles.
L’Organisation.
Pour caresser un jour l’espoir de contempler son corps ensanglanté que j’aurais troué de balles. Un jour.
Pas maintenant.

On m’a posé quelques brèves questions en arrivant.
Nom.
Prénom.
Age.
Motivations.
Puis un test dont les épreuves sont gardées secretes.
Là j’ai été prise et a commencé mon entraînement.

Point noir de tout le programme qui nous est réservé ? L’endurance.
Et oui… je continue à me détruire les poumons en fumant près d’un quart de paquet de cigarettes par jour. Des Chesterfield blue, un paquet de 30. Comment je fais pour payer tout ça avec les 9.1 euros qu’un paquet coûte depuis l’augmentation de l’État ? Vous vous demandez encore ?
Vous voulez vraiment savoir ?
Nombreux sont les trafics en tout genre qu’il y a à Paris…
Et avoir un poste important rapporte de quoi louer un appartement et se payer des clopes…

Enfin « appartement » à Los Angeles : un lit, un post radio, une penderie, une cuisinière, un frigo, une salle de bain avec douche à l’italienne et surtout… une étagère.
Étagère sur laquelle est exposée ma collection de briquets à gaz Dunhill.
Un vrai petit trésor.

Et une tringle à rideaux assez solide pour me faire les quelques tractions demandées par mes supérieurs. Ainsi que de la place pour abdos par centaine deux fois par jour et pompes. De quoi s’amuser un peu quand je ne suis pas au Complexe quoi.

Voilà où j’en arrive.

* * *

La campagne bretonne file à travers mon casque noir. J’arrive au Complexe, gare ma Kawazaki Ninja noire, abaisse la béquille, coupe le moteur, enlève mon casque, remet mes cheveux en place et descend souplement. J’enlève les clefs du contact, les tiens du bout des dents en attendant de sortir mon sac et…
Raclement de gorge derrière moi.
Reconnaissable entre mille.
J’aurais aimé sourire…
Si fumer n'était pas devenu un besoin soudain.

_ Tu es en retard.

Si la femme qui vient de parler est d’origine française, cela ne l’empêche pas d’être peu loquace.
Je me retourne, casque sous le bras, sac dans l’autre main et clefs entre les dents. Je laisse tomber les clefs dans le fond du casque, geste voué à l’habitude.

_ Effectivement, je le suis. Mais j’ai quelque chose qui devrait s’avérer intéressant.

Accent américain. Léger. Merci aux cours de Français quotidiens.

_ Ah oui, vraiment ?

C’est un ton moqueur qui me répond. Mais je constate avec plaisir que cette annonce a allumé une certaine curiosité dans son regard. Je fais glisser la fermeture éclair de mon sac avec mes dents, le pose à terre et en sors…

Une paire de menottes.

A l’intention du Commandant qui me fait face, bras croisés.
A leur vue, l’étincelle d’un sourire éclabousse ses yeux.

_ Inutile de me remercier. Ce ne sont que des outils pour le boulot.

Ton froid.

Je serre la mâchoire, résistant au désir de m’emparer de ses lèvres. Lieu public oblige, la discrétion est de rigueur. Surtout quand on commande une escouade rebelle.

_ Des outils et… un petit cadeau pour que tu te souviennes de moi.

Clin d’œil.
Maintenant...
Griller une clope.

Autre :

IRL je ne fume pas, je ne bois pas et je ne me drogue pas. Tout va bien x)

HJ: Ou avez-vous connu le forum?

Grâce à Marina qui s'est pressée de me faire venir ;)Je suis aussi sur le Pacte.
Une infinité de bisous pour le kit merveilleux qu'elle m'a fait \o/ ze t'aime !